Bonjour à tous,
L’hiver dernier, juste avant d’emménager dans la maison que j’ai fait construire, je faisais du repérage pour trouver un
arbuste qui me permettrait d’avoir une touche d’originalité et de couleurs pendant l’hiver. Tout naturellement l’Hamamélis à attiré mon attention…on le connait surtout en jaune mais il existe
dans d’autres couleurs. Le mien est de couleur Orange sanguine.
Ses atouts : une floraison en plein hiver, un parfum délicat et un
merveilleux feuillage d'automne. L’Hamamélis convient parfaitement à un petit jardin car sa croissance est relativement lente. Il peut également être cultivé en pot et en Bonsaï.
Un peu d’histoire :
L’hamamélis de Virginie, de la Famille des Hamamélidacées, très commun en Amérique du Nord où il a été découvert et utilisé
par les Indiens, fait partie maintenant des plantes les plus employées de la médecine occidentale. Spécialiste de la circulation, il apaise les peaux couperosées et agit sur les affections
veineuses. L’eau d’hamamélis fait partie de la Pharmacopée des États-Unis, du Canada et de l’Europe, sans compter avec la cosmétologie qui l’utilise abondamment..
De nombreuses théories s’affrontent sur l’origine du nom de l’hamamélis. Il dérive du grec Hama (avec) et Melon (fruits)
signalant que la plante peut porter en même temps des fleurs et des fruits. Les Grecs de l’Antiquité donnaient ce nom d’Hamamélis au néflier.
Dans le langage des fleurs, l'Hamamélis a pour signification : " vous m'envoûtez ". Il est vrai qu'on l'a longtemps appelé "
le noisetier des sorcières ", les anglais contenant d'ailleurs à le baptiser ainsi (witch hazel). C'est une plante considérée comme magique et mystérieuse, mais certains auteurs disent que le "
witch " qui se réfère à des propriétés magiques pourrait être remplacé étymologiquement par " wych ", qui désigne une plante à rameaux souples, les premiers colons américains ayant d'ailleurs
utilisé des branches d'hamamélis comme baguettes de sourcier pour découvrir l'eau et l'or.
Bienfaits et vertus:
Le noisetier des sorcières était un remède traditionnel chez les indiens d’Amérique du nord qui l’utilisaient en décoction
d’écorce pour traiter tumeurs et inflammations, notamment oculaires. Ils absorbaient également la plante en cas d’hémorragies.
Au XVIIIe siècle, les colons apprécièrent l’hamamélis pour ses vertus astringentes et son emploi se répandit en Europe. Ils
firent même une macération de son écorce dans du whisky pour apaiser les blessures, appelée « Pond’s Extract ».
À la suite des travaux du médecin thérapeute français Georges Dujardin-Beaumetz (1833-1895), Hamamélis Virginiana est
aujourd’hui employé pour traiter les affections veineuses souvent associées à l’Hydrastis canadensis, une petite plante herbacée des sous-bois canadiens, qui possède les mêmes propriétés.
Le Frère Marie Victorin mentionne dans sa « Flore » qu’à l’époque (1920-1935 environ), l’emploi de l’hamamélis dans
les lotions à barbe était généralisé au Québec, sans doute en raison de ses propriétés hémostatiques (coagulation du sang) astringentes et anti-inflammatoires.
C’est grâce à ses flavonoïdes (à la vitamine P qu’ils détiennent) et à des tanins galliques et catéchiques que l’hamamélis
est un tonique veineux important et régularise la circulation de retour. C’est un tonique et un protecteur des vaisseaux et des capillaires qu’il fortifie, et maintient ainsi un excellent tonus
veineux et capillaire grâce à ses propriétés vaso-constrictives. C’est aussi un hémostatique, cicatrisant et un antibactérien.
En voie interne et externe, il traite les varices et les hémorroïdes. En externe, il soigne les contusions, les entorses, les
plaies mineures, les inflammations de la peau et des muqueuses, et la sensation de lourdeur dans les jambes.
La cosmétologie utilise beaucoup l’hamamélis. Il fait merveille dans la couperose et les poussées congestives du visage. Il
est également à la base de lotions oculaires reposantes et rafraîchissantes (exemple : des compresses d’eau distillée d’hamamélis pour diminuer les poches sous les yeux).
L’eau distillée d’Hamamélis, pourtant dépourvue de tanins est légèrement astringente sans doute par la présence de divers
alcools
en bouton juste avant la floraison
Origine : originaire de l'Est de l'Amérique du Nord. On le rencontre au fond
des bois, dans les zones humide. On le trouve aussi au Japon et en Chine
Feuillage : caduc
Couleur des fleurs : jaune, orange, rouge
Floraison : en hiver. Tant que la durée du jour décline, les hamamélis
(hormis H. virginiana) restent en boutons. C'est généralement l'accroissement de la longueur des jours, associé à une température diurne nettement supérieure à 0 °C, qui stimule l'épanouissement
des fleurs.
Emplacement : ensoleillée le matin et plutôt mi-ombragée l'après-midi est
idéale (éviter les expositions aux vents frais et desséchants)
Dimensions : croissance assez lente. Hauteur à 20 ans : 5 à 6 m
Période de taille : elle n'est pas nécessaire, excepté pour rééquilibrer la
silhouette
Arrosage :
il faut l’arroser régulièrement lorsqu’il fait chaud et durant les 2 premières années après sa plantation.
En hiver, si vraiment il ne pleut pas et que le sol est sec, arrosez en dehors des périodes de gel pour garantir une belle
floraison.
En été, préférer toujours un arrosage le soir pour éviter que l’eau ne s’évapore.
Multiplication : peut se faire par semis ou bouturage l’été mais la plupart
des hamamélis du commerce sont propagés par greffage sur Hamamélis virginiana
Hamamélis au printemps
(le feuillage va changer de couleurs
selon les saisons allant du vert au
pourpre)
A noter :
- Un paillage à base d'écorces de pins est recommandé.
L’acidité qu’elles contiennent favorise le développement de l’Hamamélis et maintiennent l’humidité.
- Les hamamélis se montrent en général insensibles aux maladies et sont très peu attaqués par les insectes.
- Insensible au gel il est adapté à tous les climats.
A bientôt,
Fred